C’est un triste paradoxe pour la Wallonie. D’un côté le récit nationaliste est en déclin. Il est moribond par rapport à ce qu’il a été jusqu’au début des années 2000. D’un autre côté, plusieurs facteurs jouent pour que la Wallonie s’impose de plus en plus politiquement avec une autonomie accrue. Ce paradoxe risque d’implanter une sorte de régionalisme subi plutôt que choisi en Wallonie, avec le risque d’un rejet, d’un échec du projet régional.
Quand Jean Claude Marcourt, président du Parlement wallon rappelle que c’est grâce à la richesse de la Wallonie qu’on a pu doter la Flandre d’infrastructures comme le port d’Anvers, il s’inscrit dans ce récit-là, celui d’un Etat Belge qui a été mis au service de la Flandre et pas assez de la Wallonie.
Le problème c’est que le récit régionaliste wallon est de plus en plus mis en minorité par rapport aux récits belgicains. Les récits unitaristes du PTB de Raoul Hedebouw, et du MR de Georges Louis Bouchez. Les récits fédéralistes des Engagés, d’Ecolo et de Défi.
Les régionalistes, assumés, se font rares, c’est sans doute au PS qu’on en trouve le plus. Il y en a quelques uns au MR bien caché derrière le discours ultra belgicain du président. Il y en a aussi, çà et là ailleurs. Les raisons de ce déclin sont nombreuses et discutées. Pour faire simple, à la différence de la Flandre, les promesses du régionalisme wallon n’ont pas été à la hauteur d’un point de vue économique et même culturel.
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