Élections générales italiennes: la coalition des droites dans un fauteuil?

Il y a plusieurs grilles de lecture pour comprendre un événement politique, en particulier quand il s’agit d’une élection nationale en temps de crise. Le 25 septembre, l’Italie doit voter pour élire ses sénateurs et députés, et l’Europe ne devrait pas découvrir de surprise dans les résultats à venir. Ils devraient peu ou prou être à l’image du système partisan qu’elle a connu du mitan des années 1995 au début des années 2010.

Ce qui peut changer, ce sont les conséquences de ces élections générales sur les relations entre partenaires européens. Les attentes des Italiens sont en effet liées à la gouvernabilité de leur pays, aux personnalités qu’ils souhaitent voir à la tête de leur pays, au rapport que nation et Europe entretiennent et à leurs interrogations sur l’identité italienne dans une zone méditerranéenne en ébullition et une Europe au bord de la guerre.

Comme beaucoup de pays d’Europe, l’Italie vient de vivre une décennie de turbulences économiques, sociales et politiques. Ces événements ont provoqué l’émergence ou l’envol de forces politiques nouvelles et précipité la disparition de figures marquantes de la vie politique.

Les années dominées par la présidence de Silvio Berlusconi ont été marquées par une stagnation économique qui a notamment fragilisé les plus jeunes. La chute du cabinet Berlusconi et la constitution du gouvernement Monti (2011-2013) avaient presque été accueillies avec soulagement à cet égard, avant que les conséquences sociales des mesures du nouveau gouvernement ne favorisent l’ascension du Mouvement 5 étoiles (M5S) et l’essor de la Ligue du Nord (Lega). Mais cette parenthèse laissant la Lega et le M5S dominer momentanément les élections et s’allier au pouvoir semble en voie de se refermer.

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