Conner Rousseau, président de Vooruit, aimerait que son parti fasse son entrée au gouvernement flamand après les élections de 2024. Il souhaiterait, comme il l’avait clairement annoncé en 2020 dans son livre intitulé « T. », pouvoir peser sur des domaines tels que l’enseignement et le bien-être. Et pour ce faire, Rousseau pense depuis longtemps qu’il devra accompagner la N-VA au pouvoir. Au cours d’une assemblée de trois jours avec les cadres de son parti au centre de vacances De Barkentijn à Nieuport, où il anime depuis des années des camps de jeunesse, il a abouti à la même conclusion.
Les sondages des dernières années ont poussé les dirigeants socialistes à tirer la conclusion qui s’impose : sauf changement retentissant dans les intentions de vote, les nationalistes restent incontournables pour tout parti souhaitant diriger la Flandre de demain. Mathématiquement parlant, la N-VA est quasiment incontournable, vu la faiblesse actuelle des partis de gauche, et vu l’improbabilité de voir une tripartite traditionnelle (socialistes, libéraux et chrétiens-démocrates) obtenir une majorité au parlement flamand.
Reste donc une collaboration jaune-rouge entre N-VA et Vooruit. Pour citer Rousseau, ce week-end, dans De Morgen : « La formation d’un gouvernement, ce n’est pas qu’une affaire d’idéologie, mais aussi d’arithmétique. Il y a de fortes chances qu’on ne puisse pas se passer de la N-VA si nous voulons éviter que l’extrême droite monte à bord de l’exécutif flamand. Je refuse de me réveiller dans une Flandre dirigée par l’extrême droite et par des personnages aussi fâcheux. »
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