BoJo quitte son poste mais n’a pas dit son dernier mot

C’est l’une des dernières images que Boris Johnsonlaissera de son passage à Downing Street. Au milieu d’un champ vide, gilet orange sur le dos, debout devant une pelleteuse, le doigt pointé vers un trou béant visiblement fraîchement creusé dans la terre. C’était le 30 août, lors d’un déplacement dans une ferme du Dorset, dans le sud de l’Angleterre, pour assister à l’installation de câbles de fibre optique.

Curieuse image pour un Premier Ministre sur le départ, à quelques jours de passer la main à Liz Truss, ce lundi 5 septembre, après une démission fracassante en juillet. Faut-il y voir le signe de la fin de vie politique de Boris Johnson ?

En privé pourtant, Boris Johnson n’hésiterait pas à dire qu’il sera « de nouveau Premier Ministre dans moins d’un an », croit savoir le fondateur du blog ConservativeHome, proche des Tories. Rien d’étonnant pour Tim Bale, politologue à l’université Queen Mary de Londres : « Johnson a un ego aussi gros que la Terre, donc il est aisé d’imaginer qu’il pense pouvoir faire son retour, comme d’autres hommes politiques à l’ego aussi gros que la Terre, Silvio Berlusconi et Donald Trump », ironise-t-il auprès du HuffPost.

Alors même qu’il n’est pas encore officiellement parti, la presse britannique se fait même l’écho d’un « plan » organisé par Boris Johnson et ses alliés pour retrouver sa place de Premier Ministre. Pour cela, il faudrait d’abord que sa successeure Liz Truss, jusqu’ici ministre des Affaires étrangères, ne parvienne pas à s’imposer dans l’opinion. Le camp Johnson n’a pas peur de faire ce pari, au vu de la situation explosive de l’économie britannique, avec une inflation à plus de 10 % et des grèves sans précédent.

La suite ici : BoJo quitte son poste mais n’a pas dit son dernier mot