Ouïgours : l’ONU appelle la communauté internationale à agir contre les possibles « crimes contre l’humanité » 

« L’ampleur de la détention arbitraire et discriminatoire de membres des Ouïgours et d’autres groupes à prédominance musulmane (…) peut constituer des crimes internationaux, en particulier des crimes contre l’humanité », indique le rapport, d’un peu moins de cinquante pages, dans ses conclusions.

L’ancienne présidente chilienne, Michelle Bachelet, dont c’était le dernier jour à la tête du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme après un mandat de quatre ans, tient ainsi sa promesse en laissant publier le document peu avant minuit à Genève.

S’il ne semble pas comporter de révélations par rapport à ce qui était déjà connu de la situation dans le Xinjiang, ce document apporte le sceau de l’ONU aux accusations portées de longue date contre les autorités chinoises.

Sa publication avait fait l’objet de pressions intenses de la part de ses partisans pour qu’elle soit effective – notamment des Etats-Unis et des grandes ONG de défense des droits humains – et, à l’inverse, pour l’empêcher de paraître de la part de Pékin, qui considère le rapport comme une « farce » orchestrée par les Occidentaux, Washington en tête.

Dans ce document, l’ONU a appelé la communauté internationale à agir d’urgence face aux accusations de tortures et de violences sexuelles dans la région chinoise du Xinjiang, que l’organisation juge « crédibles ». « Les allégations faisant état de pratiques récurrentes de la torture ou de mauvais traitements, notamment de traitements médicaux forcés et de mauvaises conditions de détention, sont crédibles, tout comme le sont les allégations individuelles de violences sexuelles et fondées sur le genre », écrit le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme dans le rapport.

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