Oui depuis le début du mois d’août, l’opposition, parfois des membres de la majorité, mais aussi des chefs d’entreprise, des commentateurs, dénoncent une forme de passivité du gouvernement face à l’envolée estivale des prix du gaz et de l’électricité. En vacances, le gouvernement d’Alexander de Croo, était de fait aux abonnés absents, ce qui a laissé une impression de vide que tous ses adversaires ont tenté d’exploiter.
Mais la rue de la loi à horreur du vide. A l’approche de la rentrée, le Premier ministre à tenter de reprendre en main le gouvernail en lâchant spontanément dans une interview : « il y aura 5 ou 10 hivers difficiles ».
La phrase a été immédiatement et presque unanimement condamnée, raillée, flinguée : déclaration d’impuissance, sincérité, erreur de communication. Cochez la bonne case, ça peut être les trois en même temps.
Et voilà donc Alexander de Croo bousculé pour la rentrée. Puisqu’on exige de lui de faire face à l’urgence, d’agir, de décider mais que personne n’est d’accord sur l’urgence, la manière d’agir et quoi décider il convoque un Codeco, un comité de concertation, le nouveau lieu censé incarner le pouvoir face à l’urgence.
Comme lors du Covid, le CODECO doit mobiliser les énergies politiques. Ces deux dernières années, le Codeco est devenu le lieu où les pouvoirs sont censés se transcender, s’unir face à la menace.
Pourtant à l’origine, le comité de concertation n’est pas décisionnel sa fonction rappelle le CRISP est d’être un organe réunissant des ministres fédéraux, régionaux et communautaires afin de tenter de prévenir ou de régler les conflits d’intérêts et certains des conflits de compétences qui surviennent entre des composantes de l’État fédéral belge.
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