Énergie. Pétrole aux enchères : quand la RDC brade ses ressources

La République démocratique du Congo (RDC), qui abrite l’une des plus grandes forêts tropicales primaires au monde, a mis aux enchères [le 28 juillet] de vastes parcelles de terrain dans l’espoir de devenir “le nouvel eldorado des investissements pétroliers”.

Ces parcelles, destinées au forage pétrolier et gazier, s’étendent jusque dans le parc national des Virunga [dans l’est de la RDC], la plus importante réserve naturelle de gorilles au monde. Mais aussi dans des tourbières tropicales qui absorbent des quantités considérables de carbone, l’empêchant ainsi d’atteindre l’atmosphère et de concourir au réchauffement climatique.

“Si ces régions sont transformées en zones de forage, il faut s’attendre à une catastrophe climatique mondiale, face à laquelle nous serons impuissants”, met en garde Irène Wabiwa, qui supervise depuis Kinshasa les campagnes de Greenpeace pour la forêt du bassin du Congo.

C’est un revirement complet. Huit mois seulement après la participation du président [congolais], Félix Tshisekedi, à la COP26 de Glasgow et la signature d’un accord sur dix ans pour la protection de la forêt tropicale du bassin du Congo – deuxième poumon de la planète après la forêt amazonienne –, le gouvernement donne son feu vert à de nouveaux forages pétroliers au beau milieu d’écosystèmes fragiles.

L’accord prévoyait, sur les cinq premières années, des investissements internationaux à hauteur de 500 millions de dollars [493 millions d’euros] à destination de la RDC, l’un des pays les plus pauvres du monde. Mais, depuis sa ratification, la communauté internationale a redéfini ses priorités immédiates.

La suite ici : Énergie. Pétrole aux enchères : quand la RDC brade ses ressources