L’épreuve de l’usure en Ukraine

Six mois après le début de l’agression unilatérale par l’armée russe d’un Etat souverain, l’Ukraine, le moment est venu de ce que l’on pourrait appeler le « défi de l’usure ». Celui-ci vaut tout d’abord pour les deux armées actuellement aux prises. La machine de guerre russe, après l’humiliant échec de son offensive initiale contre Kiev, a déplacé son effort vers le Donbass, soumis à un déluge de feu qu’autorise sa supériorité en matière d’artillerie.

De leur côté, les forces ukrainiennes ont plié sans rompre, en dépit de moyens plus limités. Conséquence : le front s’est stabilisé, même si, par ailleurs, l’Ukraine a réussi à porter la guerre en Crimée, la péninsule annexée par Moscou en 2014 et qui avait échappé jusqu’à présent aux attaques. Le risque de dérapage ou d’escalade perdure également sur d’autres « fronts », comme en témoigne l’inquiétude suscitée par la centrale nucléaire de Zaporijia, théâtre de bombardements dont chacun des deux camps se rejette la responsabilité.

Le secret qui prévaut toujours par temps de conflit ne permet sans doute pas de disposer de toutes les informations nécessaires, en matière de pertes humaines et matérielles. Idem en ce qui concerne l’aide reçue par les Ukrainiens. Mais une évidence s’impose : aucun des deux camps ne semble capable, pour l’instant, d’emporter la décision sur le terrain.

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