Plus du tiers des groupes suprémacistes blancs sont présents sur Facebook

En mai 2021, un an avant l’attentat de Buffalo, Merrick Garland, ministre de la Justice de Joe Biden, décrivait le terrorisme d’extrême droite comme la première menace à la sécurité intérieure des États-Unis. Le coupable, Payton Gendron, venait s’ajouter à la liste déjà fort longue des auteurs d’actes criminels relevant du suprémacisme blanc sur le sol américain. Parmi les plus tristement célèbres figurent Timothy James McVeigh, responsable de l’attentat d’Oklahoma City en 1995 (168 morts), Wade Michael Page, l’homme à l’origine de la fusillade d’Oak Creek en 2012 (8 morts). Plus récemment, citons Dylan Roof, qui a tué 9 Afro-américains dans une Église de Charleston, Robert Bowers, qui a abattu onze juifs dans une synagogue de Pittsburgh, ou encore Patrick Wood Crusius, le terroriste d’El Paso qui avait dénoncé, dans son manifeste, une prétendue « invasion hispanique du Texas ». Et ce catalogue est loin d’être exhaustif.

Comme le rappelait le directeur adjoint de l’unité antiterroriste du FBI Timothy Langan en 2021, ces menaces proviennent « d’acteurs isolés ou de petites cellules qui se radicalisent généralement en ligne  ». Les réseaux sociaux ont ainsi une grande responsabilité dans la modération des contenus provenant de comptes affiliés à cette idéologie. Or, une enquête récente du Tech Transparency Project (TTP) affirme que Facebook, « malgré de nombreux avertissements sur son rôle dans la promotion de l’extrémisme, n’a pas réussi à s’attaquer efficacement à la présence d’organisations suprématistes blanches sur sa plateforme  ». Pire encore, le réseau social « monétise souvent les recherches de ces groupes haineux, en en tirant profit par le biais de la publicité ».

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