L’opposition polonaise dénonce la création d’un « registre de grossesses » par le pouvoir

En vertu d’un arrêté du ministre de la Santé, Adam Niedzielski, des informations concernant la grossesse doivent figurer dans ce registre à côté de celles sur des maladies, passées ou en cours, des visites médicales, des traitements ou encore le groupe sanguin. Selon le ministère, de telles informations permettront à tout médecin d’aider les patientes aussi bien en Pologne qu’à l’étranger, dans d’autres Etats de l’UE.

D’un avis opposé, la députée libérale Kamila Gasiuk-Pihowicz a déclaré à la presse que ce registre était né « pour pouvoir persécuter et contrôler les femmes polonaises, créer un nouvel outil de répression, de contrôle, d’influence politique de l’État sur nos vies, sur notre santé, sur nos familles » A une autre époque, le transfert de telles informations dans le système n’aurait pas suscité d’inquiétudes, mais, dans la situation actuelle, il s’agit pour nous d’un signal sans équivoque d’une nouvelle tentative de l’État de s’immiscer dans la vie des femmes », a déclaré Joanna Pietrusiewicz, la présidente d’une fondation défendant les droits des femmes, citée par le quotidien Gazeta Wyborcza.

L’opposition et des experts soulignent qu’outre le personnel médical, l’accès au registre numérique médical peut être obtenu par le parquet contrôlé par les populistes nationalistes au pouvoir, moyennant la décision d’un tribunal, dans ce pays où des violations de l’Etat de droit ont été constatées à plusieurs reprises par des instances européennes.

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