Notre époque est marquée par la progression des revendications d’égalité de droits qui rencontre une résistance pour la conservation des droits existants. Egalité des droits pour les femmes, pour les personnes d’origines étrangères, pour les transsexuels, pour les étudiants, pour les personnes à mobilité réduite. Du Burkini dans les piscines, au droit de vote pour les mineurs, on peut trouver une même demande de reconnaissance, un souhait de justice qui se réclame de l’idée d’égalité.
C’est cette même idée qui pousse de nombreux citoyens à réclamer une démocratie participative, à côté ou la place de la démocratie élective.
Ces exigences d’égalité sont le produit de la démocratie. Elle est définie depuis les Grecs comme le régime ou tout le monde gouverne à égalité. Les Grecs opposaient donc la démocratie à la monarchie (régime ou un seul gouverne) et à l’aristocratie (régime ou une élite gouverne).
L’association de la démocratie et de la monarchie est donc une contradiction d’un point de vue philosophique. Ceci explique que beaucoup de démocrates considèrent la monarchie parlementaire comme une parenthèse dans une histoire qui progresse vers toujours plus d’égalité de droits. Une parenthèse qui se refermera donc un jour puisque l’accès à la fonction suprême de chef de l’Etat est totalement inégalitaire. Ce reliquat de l’histoire disparaîtra plus le sentiment démocratique évoluera.
Il est possible que ça évolue dans ce sens-là. N’insultons pas l’avenir. Mais pour l’instant, il faut bien constater que ça ne se passe pas comme ça. Comme si notre passion pour l’égalité n’allait pas jusqu’à remettre en cause ce reliquat d’un temps où la souveraineté n’appartenait pas au peuple.
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