Dans le Donbass, l’armée russe commet les mêmes erreurs (mais ravage tout sur son passage)

Les avancées des armées russes, explique ainsi un officiel du Pentagone, se font «péniblement et de manière incrémentale»: certes Moscou progresse, grignote du territoire et malmène fortement les armées ukrainiennes, mais ces incontestables petites victoires se font au prix d’un épuisement important de sa capacité militaire.

Selon les renseignements français cités par le journaliste Georges Malbruno, la Russie aurait perdu 28.000 hommes depuis le début du conflit le 24 février –plus conservateurs, les États-Unis de leur côté estiment que Moscou a déjà perdu 20% de sa puissance initialement engagée.

En plus de pertes matérielles considérables, avec notamment plus de 1.000 tanks partis en fumée selon le Pentagone, c’est un problème crucial pour les armées russes, qui pourraient devoir piocher dans leurs unités à l’entraînement pour remplacer ces pertes ou faire se battre des hommes plus âgés, une loi interdisant aux plus de 40 ans de rejoindre le front ayant été abrogée.

C’est désormais le général Dvornikov qui mène, du côté russe, cette danse macabre. À son arrivée, cet ancien de la guerre de Tchétchénie, également vu en Syrie où viser des civils était semble-t-il l’une de ses marques de fabrique, l’homme a souhaité rationaliser l’action russe, notamment en coordonnant mieux les actions au sol et dans les airs.

Pourtant, les choses «ne se déroulent pas si différemment dans l’est que dans l’ouest, parce qu’ils n’ont pas réussi à changer le caractère de l’armée russe», explique au New York Times l’analyste Frederick W. Kagan.

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