« Très clairement: pas du tout. Les indicateurs pour la Belgique ne sont pas du tout favorables pour le moment. Il y a donc une vraie urgence à redresser le tir, notamment car la Belgique ne fait pas partie des bons élèves de la classe européenne. Nous sommes souvent rappelés à l’ordre des engagements que nous avons pris, notamment dans L’Accord de Paris« .
Où est-ce que le bât blesse le plus dans la politique climatique de la Belgique? « Dans les transports. C’est très clairement le secteur en Belgique qui parvient le moins vite à se décarboner. C’est là où on peine le plus à atteindre les objectifs. Il y a un coupable et un responsable qu’il faut désigner: les voitures de société. Je pense qu’il faut les supprimer et rendre cet avantage en salaire aux employés. Le problème de ces voitures, c’est qu’elles sont utilisées évidemment pour faire le trajet entre le domicile et le lieu de travail. Mais comme l’essence est payée par l’employeur, il n’y aucune raison qu’elles ne soient pas utilisées pour des déplacements de loisirs ou pour n’importe quel déplacement. Le transport en commun sera toujours plus cher qu’une voiture gratuite qui est payée par l’employeur« .
En terme d’infrastructure, notamment dans le sud du pays, peu de Wallons ont accès à une gare et peuvent accéder à la capitale wallonne ou à Bruxelles. « On est d’accord, l’offre de trains est très clairement insuffisante. On a dit aux gens: ‘Allez vous installer en campagne ce sera sympa’, sauf qu’il n’y a pas de train. C’est aussi un problème pour la périphérie bruxelloise avec ces travaux du RER qui mettent encore plus longtemps que les échafaudages du Palais de justice de Bruxelles. En Belgique, il y a vraiment un problème avec une offre du transport public qui est sous-dimensionnée alors que la densité de population dans le pays devrait nous inciter à avoir des réseaux de transport les plus performants d’Europe« .
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