Si après des semaines d’une surprenante résistance aux sanctions occidentales, l’économie russe commence à donner des signes d’un probable prochain effondrement, elle peut encore compter sur deux choses pour repousser cette sombre échéance.
La première est bien connue. Assise sur une manne énergétique dont le reste du monde dépend, Moscou continue de faire son beurre et ses excédents commerciaux records sur des exportations de gaz et de pétrole qui, pour l’instant, ne faiblissent pas, profitant ainsi à plein de la hausse des cours mondiaux offrant un «tsunami de cash» aux pays producteurs.
La seconde, beaucoup plus cynique, peut-être aussi beaucoup plus mortelle, commence à se dessiner. Comme l’explique Bloomberg, la Russie tire également de gros profits agricoles de son attaque contre l’Ukraine, pays surnommé «le grenier de l’Europe».
En s’attaquant militairement à ses stocks de céréales, en volant sa production qu’elle met ensuite sans vergogne en vente sur le marché mondial, en perturbant ses semis puis ses récoltes de blé ou de tournesol notamment, en empêchant en partie ses exportations, elle affaiblit directement un important concurrent.
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