« Cela ne se passe nulle part ailleurs qu’ici, aux Etats-Unis, et c’est un choix« , s’est désespéré le sénateur américain Chris Murphy, après la tuerie. Le Démocrate sait de quoi il parle: il représente l’Etat du Connecticut, à jamais marqué par la fusillade de Sandy Hook, le 14 décembre 2012, quand un jeune de 20 ans avait tué 26 personnes, dont 20 enfants. « C’est notre choix de laisser cela se produire« , a appuyé Chris Murphy, suppliant ses collègues du Congrès de trouver un compromis pour passer une loi nationale ambitieuse sur la question.
Selon une estimation du Washington Post, plus de 300 000 enfants auraient été exposés directement – comme victimes physiques ou témoins traumatisés – à une fusillade dans une école depuis la tragédie de Columbine, en 1999.
« Quand pour l’amour de Dieu allons-nous affronter le lobby des armes?« , a réagi de son côté Joe Biden. » Ne me dites pas que nous ne pouvons pas avoir d’impact sur ce carnage« , a lancé le président américain, à propos du fléau des morts par armes à feu aux Etats-Unis. En 2020, les Centres de contrôle et de prévention des maladies dénombraient aux USA 45.000 décès liés aux armes à feu. « Les fabricants d’armes ont passé deux décennies à promouvoir avec agressivité les armes d’assaut qui leur procurent les plus importants profits », a dénoncé Joe Biden.
Jusqu’ici, le président s’est montré impuissant à brider l’influence du « lobby des armes« , la National Rifle Association (NRA) en tête. Crée en 1871- c’est la plus vieille association de défense de droits civiques des Etats-Unis- la NRA était à l’origine une organisation regroupant des chasseurs et des amateurs de tirs. Depuis les années 1970, la NRA lutte activement pour la défense du deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis. Celui-ci affirme que « le droit de chacun de posséder et de porter une arme ne doit pas être enfreint, pour ce qu’une milice bien organisée est nécessaire à la sécurité d’un État libre ».
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