« Un crime haineux à motivation raciale » a été perpétré à Buffalo, samedi 15 mai, d’après les mots du président américain Joe Biden, qualifiant aussi la fusillade de « terrorisme domestique ». Le jeune tireur s’était, lui, revendiqué « suprémaciste blanc » ( « white supremacist ») sur les réseaux sociaux. On fait le point sur ce que cela veut dire
Le tireur de Buffalo, âgé de 18 ans, était très équipé. Il s’était procuré une arme d’assaut, un gilet pare-balles, un casque et une caméra pour diffuser la fusillade en direct sur Twitch. Sur la plateforme vidéo, il s’était présenté comme « suprémaciste blanc » et antisémite.
Le journal local Buffalo News a également révélé qu’il avait peint des injures racistes sur le canon de son arme. Le tireur avait identifié le quartier, situé à plus de 300 km de chez lui, comme une cible en raison de sa population, essentiellement afro-américaine.
Selon le New York Times , le jeune homme aurait diffusé sur internet un « manifeste » à caractère raciste, de 180 pages. Il y aurait exposé son plan pour tuer « un maximum » de personnes noires, basé sur des théories suprémacistes comme le « grand remplacement » et faisant référence à plusieurs reprises à l’attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en 2019, faisant 51 morts.
Au total, l’association américaine Southern Poverty Law Center (SPLC) a recensé, en 2021, la présence d’une cinquantaine de groupuscules néonazis actifs aux États-Unis, de 18 sous-groupes du Klu Klux Klan et de 98 groupes suprémacistes blancs.
Ces groupuscules ne vivent pas dans l’ombre. Les mouvements identitaires d’extrême droite, qu’ils soient néonazis, issus du Klu Klux Klan ou suprémacistes, sont bien implantés dans le pays. La Constitution américaine accorde une place fondamentale à la liberté d’expression, dans son article premier, et permet donc aux groupes identitaires suprémacistes de prospérer, de manifester et de promouvoir leur idéologie au service de la ségrégation raciale librement.
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