Le Brexit ne sert à rien

Ceci est d’autant plus impressionnant que la mise en place effective des contrôles douaniers sur les importations a été repoussée de manière répétée. L’impact est moins important sur les exportations, mais semble se traduire par une éviction des petites et moyennes entreprises aux profit des plus importantes.

Ceci pour les marchandises. Qu’en est-il des services, qui n’ont pas à franchir matériellement les frontières ? Ils représentent après tout de même 80% de l’économie britannique. Deux effets dominent : le secteur financier perd plus de 20% d’exportations vers l’Europe par rapport au reste du monde (alors que l’entrée en vigueur est là aussi repoussée en pratique), et de moitié pour les services professionnels. L’exemple des télécoms, avec une amélioration de 10% avec l’Europe par rapport au reste du monde montre bien que quand le traité du Brexit couvre un secteur économique, l’intégration se poursuit au contraire.

Face à cela, le gouvernement lui-même peine à présenter dans ses bénéfices du Brexit autre chose que l’abandon d’une politique douanière, la libéralisation à venir de la finance et la réduction des droits de l’homme. Ah si, et le changement de couleur des passeports, la possibilité de mettre une couronne dorée sur les verres de bar et le droit d’utiliser la livre comme unité de mesure. Pas d’ironie ici : il s’agit de trois bénéfices du Brexit sur les quatorze listés dans le  rapport officiel, encore qu’on se demande en quoi le droit européen les interdisait …

La suite ici : Le Brexit ne sert à rien – Sauvons l’Europe