La bataille politique du 1er mai, ou comment la Fête du travail est devenue celle de tous les partis

La politique vit de symboles. Prenez par exemple les couleurs dont se parent les différents partis. Le rouge appartient aux socialistes, le bleu aux libéraux et le vert aux écologistes.

Mais il n’en a pas toujours été ainsi, car le vert était autrefois la couleur des chrétiens-démocrates, une couleur qui est d’ailleurs encore bien présente du côté du syndicat chrétien. C’est Paul Vanden Boeynants, qui était parti aux États-Unis dans les années 1960 pour voir comment les campagnes électorales y étaient organisées, qui a introduit la couleur orange. Le bleu est la couleur des libéraux, mais pas partout non plus, puisque les libéraux britanniques et allemands utilisent le jaune pour s’identifier.

Outre les couleurs, certains partis – et les associations qui leur sont apparentés – ont également leur propre jour férié. Le jour de l’Ascension, on célèbre systématiquement la fête du mouvement ouvrier chrétien. Les nationalistes flamands fêtent pour leur part le 11 juillet, jour de la Communauté flamande, même si cette date n’a toujours pas officiellement le statut de jour férié.

Le 1er mai, jour de la Fête du travail initialement célébrée par les socialistes et les communistes, est bien un jour de congé depuis 1947. Cette date est ainsi devenu un puissant symbole du mouvement socialiste.

Après l’éclatement des factions, qui a eu lieu dans notre société à la fin du 20e siècle, d’autres partis et leurs représentants ont également osé toucher à ce puissant symbole socialiste.

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