En Serbie, le sentiment pro-russe est viscéral

Les tags de la ville racontent la grande histoire. Au moins sa version serbe. 1389, 1813, 1999… Tant de dates graffées sur les façades. Principalement des défaites. Ce que la Serbie rêve sur les murs, c’est son cauchemar: l’empire ottoman qui la colonisa plusieurs siècles est à côté des bombardements de Belgrade par l’OTAN en 1999. Pour les acteurs de ce récit national, le rôle est forcément celui du martyr.

Des visages tagués en noir et blanc se mêlent sans cohérence: hooligans tués lors d’un match qui a dégénéré, criminels de guerre condamnés au tribunal de La Haye et héros semi-légendaires du Moyen Âge… Les icônes ne sont plus aujourd’hui à l’église mais taguées sur des façades entières d’immeubles.

Le ressentiment s’est choisi pour étendard un carré presque parfait, aux couleurs serbes: le Kosovo. Ce fut le dernier pays de l’ex-Yougoslavie à obtenir son indépendance, en 2008. Il reste le dépècement de trop pour bien des Serbes. À Belgrade, les rues et les siècles divergent mais, à la fin, le sens est unique: la Serbie n’oublie pas, elle pardonne encore moins.

Les tags de la ville racontent la grande histoire. Au moins sa version serbe. 1389, 1813, 1999… Tant de dates graffées sur les façades. Principalement des défaites. Ce que la Serbie rêve sur les murs, c’est son cauchemar: l’empire ottoman qui la colonisa plusieurs siècles est à côté des bombardements de Belgrade par l’OTAN en 1999. Pour les acteurs de ce récit national, le rôle est forcément celui du martyr.

Des visages tagués en noir et blanc se mêlent sans cohérence: hooligans tués lors d’un match qui a dégénéré, criminels de guerre condamnés au tribunal de La Haye et héros semi-légendaires du Moyen Âge… Les icônes ne sont plus aujourd’hui à l’église mais taguées sur des façades entières d’immeubles.

Le ressentiment s’est choisi pour étendard un carré presque parfait, aux couleurs serbes: le Kosovo. Ce fut le dernier pays de l’ex-Yougoslavie à obtenir son indépendance, en 2008. Il reste le dépècement de trop pour bien des Serbes. À Belgrade, les rues et les siècles divergent mais, à la fin, le sens est unique: la Serbie n’oublie pas, elle pardonne encore moins.

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