Pourquoi la crise ukrainienne n’a aucune chance de se résoudre à court terme

Car voici l’amère vérité: les chefs et les combattants des deux camps ont chacun des raisons de penser que s’ils tiennent encore un peu, ceux d’en face vont s’effondrer –et par conséquent qu’ils pourront gagner quelques concessions supplémentaires et se targuer d’une sorte de victoire lorsque tous deux, exsangues, à terre, finiront par négocier les termes de la paix.

Chaque camp a probablement son point de rupture. Les Ukrainiens se disent que les forces russes, dont beaucoup se retrouvent isolées et dépourvues de ressources suffisantes, finiront par se retrouver sans nourriture, sans munitions et sans équipements, et qu’il ne leur sera plus possible de continuer à se battre. En face, les Russes sont convaincus que la résistance ukrainienne finira par s’épuiser, que les villes céderont et que le gouvernement assiégé de Kiev se rendra.

En gros, cette phase de la guerre est une course visant à savoir lequel des deux camps va s’écrouler en premier. Les généraux ukrainiens estiment que les troupes russes pourraient se retrouver à court d’approvisionnement d’ici la fin de la semaine. Une nouvelle livraison d’armements à l’Ukraine –notamment pour 800 millions de dollars de nouvelles armes annoncés la semaine dernière par le président américain Joe Biden– devrait permettre de redonner de l’élan à la résistance pour un certain temps.

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