«Pour les prédateurs et les les trafiquants, la guerre n’est pas une tragédie», considère le secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Au contraire, c’est une «opportunité». En Ukraine et dans les pays alentour, ces réseaux de trafic sexuel sont déjà particulièrement actifs en temps de paix, mais la guerre les renforce encore.
Selon Karolina Wierzbińska, coordinatrice de l’ONG Homo Faber, le plus préoccupant est le sort des enfants: beaucoup fuient l’Ukraine sans être accompagnés. À la frontière polonaise, notamment, beaucoup d’entre eux ont été signalés disparus.
Margherita Husmanov est une réfugiée ukrainienne de 20 ans ayant quitté Kiev il y a deux semaines. Elle a décidé de rester à la frontière pour empêcher les nouveaux arrivants de tomber entre de mauvaises mains. Elle témoigne: «Le premier jour, on a vu trois hommes italiens qui cherchaient des femmes à vendre pour le trafic sexuel.» Margherita a alors appelé la police, qui a confirmé ses soupçons.
Une autre réfugiée, Elena Moskvitina, a raconté son expérience sur les réseaux sociaux, pour mettre en garde contre ce danger. À son arrivée à la frontière roumaine, de faux bénévoles l’ont convaincue que la Suisse était la meilleure destination pour elle et qu’ils la conduiraient jusque là-bas. Ils l’ont invitée à monter dans un van avec d’autres femmes, son fils et sa fille. Suspicieuse, elle leur a demandé leur carte d’identité et cette requête les a mis en colère. Heureusement, elle a réussi à s’enfuir avant que le van ne parte.
La site ici : Les femmes et les enfants ukrainiens, une cible de choix du trafic sexuel