En Wallonie, un plan ne se déroule jamais sans accroc

Désillusion, je crois que c’est le bon mot pour caractériser l’état d’esprit des Wallons et des Wallonnes à propos de ces plans de relance. Plus généralement, plus grand monde n’est dupe de l’incapacité de la région à prendre son avenir en main et à faire bifurquer le cours de l’histoire. La grande promesse régionaliste, que le PS a incarné dans les années 70 et 80 s’est éteinte. L’idée que l’autonomie face à un État Belgo-flamand nous apporterait des jours meilleurs est bien mal en point.

Le “ce sera dur mais les Wallons s’en sortiront” de Spitaels, les contrats d’avenir d’Elio di Rupo, les plans Marshall de Jean Claude Van Cauwenberghe, les 2.0, les 2.vert, les plans de transition, Get up Wallonia et aujourd’hui le plan de relance. Les Wallons et les Wallonnes ne comptent plus. Dans leur majorité ils sont devenus des sceptiques des plans, des agnostiques de la relance, des athées de l’effet de levier.

En plus il y a eu les coups du sort. Les inondations, et le Covid, la guerre en Ukraine déclenchée le jour même ou Elio di Rupo rencontrait en grande pompe les partenaires sociaux. En Wallonie, un plan ne se déroule jamais sans accrocs.

La mobilisation est à la hauteur de la désillusion. Nous sommes tellement dans une impasse tant économique et psychologique que l’union sacrée s’imposait. Ce sont les partenaires sociaux, Union Wallonne et FGTB en tête, qui se sont invités à la table. Ils ont demandé, enfin presque exigé de revoir un Get Up Wallonia Di Rupien pensé à grands coups de consultants, où trônaient plus de 300 mesures et qui affichait un clinquant 7.5 milliards d’euros.

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