Juger les crimes de guerre de Poutine

Pour Joe Biden, président des Etats-Unis, Vladimir Poutine est un « criminel de guerre ». Deux semaines avant lui, le 2 mars, le premier ministre britannique, Boris Johnson, avait jugé le président russe coupable de « crimes de guerre » en Ukraine, Etat souverain envahi par l’armée russe le 24 février. Il s’agit là d’accusations graves, mais à la portée purement politique. Alors que les témoignages d’exactions délibérées contre les civils se multiplient en Ukraine, il appartient maintenant à la justice internationale de faire son travail. Il est indispensable qu’elle puisse réserver à cette agression et à ses conséquences sur la population le traitement judiciaire qu’elles méritent.

Sous quelle forme ? La juridiction la plus appropriée est, bien sûr, la Cour pénale internationale (CPI). Une quarantaine de pays, dont la France, lui ont demandé de se saisir de ce dossier. La Russie a retiré, en 2016, sa signature du traité créant la CPI, qu’elle avait signé en 2000, mais ses ressortissants visés par un mandat d’arrêt peuvent être arrêtés partout.

Le 2 mars, le procureur de la CPI, le Britannique Karim Khan, a ouvert une enquête sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre susceptibles d’avoir été commis en Ukraine depuis le 21 novembre 2013 – requête spécifique formulée par Kiev.

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