L’Arabie saoudite, royaume de la peine de mort

L’Arabie saoudite tient son rang en matière de peine de mort. Celui qui la place aux côtés des pires Etats exécuteurs de la planète, l’Iran et la Chine. Le royaume dirigé de facto par le prince héritier Mohammed Ben Salman a ainsi annoncé, samedi 12 mars, avoir tué en un seul jour 81 condamnés à mort, un chiffre sans précédent dans l’histoire récente du géant de la péninsule Arabique.

Il faut remonter plus de quarante ans en arrière pour trouver une exécution de masse comparable, en 1980, dans des circonstances bien différentes. La dynastie autoproclamée gardienne des Lieux saints de l’islam avait été ébranlée, quelques mois plus tôt, par la prise de la Grande Mosquée de La Mecque par un commando djihadiste. Soixante-trois insurgés avaient été exécutés.

Le communiqué publié pour annoncer cette décimation a assuré que les condamnés à mort avaient pu disposer des droits reconnus par le système judiciaire saoudien. Il est permis, voire conseillé, d’en douter. L’opacité est la règle, comme l’ont montré des dizaines d’arrestations arbitraires survenues depuis que le prince héritier a conforté, à partir de 2015, son emprise sur un royaume dirigé auparavant de manière collégiale. Un an après son arrivée au pouvoir, 43 Saoudiens avaient déjà été exécutés en un seul jour, dont le religieux chiite dissident Nimr Al-Nimr.

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