Le risque de « co-belligérance » freine l’aide de l’Otan à l’Ukraine

Après le bombardement de l’hôpital pédiatrique de Mariupol, qualifié de « crime de guerre » par la Présidente de la Commission européenne ; ou le départ de la moitié de la population civile de Kiev, quasiment assiégée, le soutien limité des Occidentaux à l’Ukraine suscite bien des interrogations.

A deux reprises ces derniers jours, les pays de l’Otan, États-Unis en tête, ont rejeté des demandes pressantes de la part du gouvernement ukrainien, qui auraient pu faire la différence dans sa résistance à l’envahisseur russe. La première est l’imposition d’une « no-fly-zone », une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine ; la seconde, la fourniture d’avions de combat à l’armée de l’air ukrainienne.

L’explication de ce double refus tient en un mot : « co-belligérance » ; la peur d’être considérés comme engagés dans le conflit contre un ennemi commun. C’est la hantise des pays de l’Otan.

Les deux affaires sont différentes. La première est évidente : pour imposer une zone d’exclusion, il faudrait être prêt à abattre un avion ennemi dans le ciel ukrainien ; on pourrait ainsi avoir un combat aérien entre Américains et Russes. Souvenez-vous de ce qu’a dit Joe Biden avant l’invasion russe : « un soldat américain face à un soldat russe, c’est la troisième guerre mondiale ».

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