Retrait du Mali : « un autre échec des occidentaux dans l’anti-terrorisme »

Bien des choses séparent le départ chaotique des Américains de Kaboul en août dernier, et celui des Français du Mali annoncé jeudi par Emmanuel Macron et prévu d’ici environ six mois. Mais les points de convergence sont édifiants.

« L’échec de la France au Mali est très similaire à d’autres échecs occidentaux dans l’anti-terrorisme« , résume Colin Clarke, directeur de recherche au Soufan Center, un think-tank basé à New-York. « L’Afghanistan est probablement l’exemple le plus proche, car le retrait s’est opéré avant qu’aucun des deux pays n’atteigne ses objectifs. Dans les deux cas, c’est au détriment de la sécurité, ce qui conduira vraisemblablement à la croissance des groupes jihadistes« .

Et dans les deux cas, ce fut l’échec patent des tentatives occidentales de mettre sur pied des structures régaliennes locales légitimes et résilientes: armée, administration, gouvernement.

Au Sahel, les actions françaises contre les jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique (EI) ont obtenu d’évidents résultats, ne serait-ce que dans leur capacité à contenir leur propagation. Mais elles n’ont pas été suivies de la reconquête politique des territoires par les Etats africains, dans une zone par ailleurs bien trop grande compte-tenu des effectifs militaires déployés.

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