L’offensive de com des tenants du nucléaire met Écolo en difficulté. Joachim Coens le président du CD&V résume bien les choses : La population est très préoccupée par la hausse des prix de l’énergie. On m’en parle tous les jours. Les gens ne comprennent donc pas que le gouvernement fédéral veuille investir dans des centrales électriques au gaz, alors que le prix du gaz atteint des sommets.
C’est donc bien un problème de perception. Ce n’est pas de l’idéologie contre du pragmatisme. L’idéologie est aussi présente chez les nucléaristes que chez les antinucléaires. C’est plus simplement que si le choix du nucléaire n’a rien d’évident, celui du Gaz est devenu beaucoup plus compliqué à défendre en quelques semaines. Ecolo et Groen font ce qu’ils peuvent pour placer le dossier sur un plan technique, mais la crise de l’énergie offre à leurs partenaires et adversaires l’occasion de les ramener là où ils ne veulent pas aller : en 2003.
Cette année-là, Ecolo a quitté le gouvernement fédéral avec fracas et à lourdement perdu les élections. Ecolo inexpérimenté s’est retrouvé isolé et incompris d’une bonne partie de l’opinion publique que les grands partis, roublards, n’hésitaient pas à chauffer à blanc. Le dossier le plus emblématique de cette période fut la loi Anti-tabac. Cette loi interdisait notamment la pub sur le tabac, elle a eu comme dégât collatéral l’annulation du grand prix de Francorchamps de 2003.
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