La visite d’Olaf Scholz à Washington était censée clarifier les relations transatlantiques. Mais lors de la conférence de presse avec le président américain Joe Biden, le chancelier allemand n’était guère plus qu’un figurant, tandis que Joe Biden répétait ses menaces habituelles en direction de Vladimir Poutine. Olaf Scholz ne pouvait qu’acquiescer. L’annonce faite par Biden, à savoir qu’en cas d’agression en Ukraine, « Nord Stream 2 » n’allait pas pouvoir être exploité (« nous avons les moyens d’empêcher cela »), constituait un désaveu pour Olaf Scholz. Ce dernier se réfugiait dans des déclarations générales, soulignait « l’amitié » entre l’Allemagne et les Etats-Unis, et il était évident que les Américains se fichent pas mal de ce que l’Allemagne ou l’Europe souhaitent.
En parallèle, Emmanuel Macron, qui voulait se présenter non seulement comme le leader français, mais aussi comme le leader européen, était remis à sa place par le président russe. Résultat de 5 heures de discussions : Poutine souligne ce qu’il souligne depuis des mois, à savoir qu’il n’acceptera pas d’extension de l’OTAN vers l’est et Macron se réjouissait que Poutine avait écouté poliment ses propositions. Ces propositions qui ne semblent pas trop impressionner le patron du Kremlin, Macron les discutera maintenant avec le président ukrainien Zelensky. Mais, au moins, on discute. Et généralement, lorsque l’on discute, on ne se bat pas.
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