Omicron décime les classes d’après le secrétariat de l’enseignement catholique, près d’un tiers des élèves est aujourd’hui absent pour cause de corona dans le fondamental. Près d’un prof sur 5 manque à l’appel, bref, l’école est en PLS, elle est en train de collapser. Collapser, oui mais de quoi ? Est-ce qu’elle est terrassée par le virus ou par les règles de quarantaine ? Après des longues heures de discussions les ministres de la santé ont répondu à cette question c’est plutôt la quarantaine que le virus le problème.
Désormais donc, plus de fermeture de classes en cas de contamination. Plus de quarantaine pour les enfants qui ont un parent, un frère ou une sœur malade à la maison. La règle est simple, un enfant malade, qui a des symptômes, ne vient pas à l’école. Pour les parents et pour les écoles c’est un peu le retour à la normale.
Du côté de l’école les fermetures de classes, le tracing, toute cette gestion était devenue impossible, les écoles étaient littéralement submergées. Avec comme conséquence que les directions ne géraient plus leurs missions habituelles. La médecine scolaire ne faisait plus du tout ce qu’elle faisait d’habitude en termes de prévention, de dépistage. C’est aussi un peu le retour à la normale pour les familles : l’enfant est malade il ne va pas à l’école. Mais bien sûr ce n’est qu’un peu le retour à la normale, si la gestion des fermetures et des quarantaines est simplifiée, il reste désormais à gérer une école où le virus va circuler encore plus, avec fatalement plus d’enfants et de personnel malades.
Il y a un double pari dans cette décision. Le pari que la fin des quarantaines des cas contacts et des fermetures de classe ne va pas faire exploser les contaminations et donc le nombre de malades. Les autotests sont recommandés aux cas contacts pour éviter ce scénario. Mais à la différence du Royaume-Uni, les autotests ne sont pas distribués gratuitement et massivement dans les écoles. On compte donc sur la responsabilité des familles et sur leur porte-monnaie.
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