Il y a une grande mixité dans les manifestants des marches contre les restrictions sanitaires mais leur organisation est en grande partie dans les mains de groupes d’extrême droite, observe vendredi Manuel Abramowicz, coordinateur du web-journal de l’Observatoire belge de l’extrême droite RésistanceS.
« Une fois c’est Samen Voor Vrijheid qui organise les marches, puis Europeans United for Freedom ou encore Belgium United For Freedom, mais ils ont des liens entre eux », commente le journaliste spécialisé. « On a soit des groupes clairement d’extrême droite (comme Feniks, Civitas et Éveil), soit apparentés à l’extrême droite (comme la coalition créée en janvier 2021 INCI (Indépendants Citoyens)), soit il y a des liens avec l’extrême droite catholique traditionaliste. On retrouve par exemple le jeune dirigeant du groupe Katholiek Forum, Dries Goethals, sur les podiums. Les deux fois où des élus politiques ont pris la parole, il s’agissait des députés européens Robert B. S. Roos (Pays-bas) et Cristian Terhe¿ (Roumanie) qui sont d’ultra droite. La seule expression politique qu’on peut voir dans ces manifestations vient de personnes d’extrême droite ».
Il remarque que le vocabulaire employé relatif à la « dictature mondialiste » provient de la propagande d’extrême droite. Il y a une analogie avec le nazisme où les médias et le pouvoir sont des SS – avec des slogans du type « Non au paSS nazitaire » – et les non-vaccinés des juifs porteurs de l’étoile jaune. Selon Manuel Abramowicz, il s’agit d’une tactique de l’extrême droite, reposant sur l’inversion, qui date des années ’70-’80. S’ajoutent à cela des théories conspirationnistes. Il est par exemple avancé que des jeunes casseurs, pourtant identifiés par la police sur base des images des caméras de surveillance, sont payés par le gouvernement pour discréditer le mouvement.
La suite ici : Les manifs anti-règles Covid souvent organisées par des groupes d’extrême droite