Le non-choix du nucléaire

Il nous faut avancer dans cette matière, comme dans beaucoup d’autres, avec en tête cette citation géniale de Georges Bernard Shaw, “Notre pays est la seule nation au monde où il y a autant de problèmes qu’ailleurs”.

Regardons ce qui se passe en France, grand producteur d’énergie nucléaire. Très souvent cité en exemple ces derniers mois par les défenseurs du nuke, en particulier l’annonce d’Emmanuel Macron de relancer la filière. Emmanuel Macron aurait compris les enjeux, celui de produire une énergie largement indépendante, décarbonée, stable, et peu coûteuse.

Le problème c’est que la France est aussi citée en exemple par les détracteurs du nucléaire. Car EDF doit faire face à des déboires techniques : de la corrosion détectée dans quatre réacteurs. Une tuile alors que d’autres réacteurs sont en pause pour maintenance, ou sont en construction dans des chantiers aux échéances sans cesse repoussées. Pour les détracteurs du nucléaire Emmanuel Macron n’aurait pas compris que le nucléaire n’offre pas un retour sur investissement suffisant dans un marché libre, que c’est une filière industriellement trop lourde et trop coûteuse face aux gaz et aux renouvelables.

A bien y regarder, il y a bien autant de problèmes chez nous qu’ailleurs, le cas de la France ne permettra pas de clôturer la discussion entre pro et anti nucléaire.

La France à des difficultés avec son nucléaire, c’est pourtant un Etat puissant et très centralisé. Le journal le Monde s’interrogeait : La succession de déboires que connaît la filière nucléaire n’est pas seulement le fruit d’un hasard malheureux. Elle est révélatrice d’un manque cruel de vision de la part des pouvoirs publics.

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