Particulièrement actif sur la scène nationale, Joe Biden a marqué les esprits en proposant une nouvelle approche guidée par les aspirations de la population et les besoins de la nation dans un contexte de crise sanitaire et politique. Mais cette volonté s’est heurtée à plusieurs reprises à un système politique parfois archaïque, où une minorité d’élus peut réduire à néant un programme politique populaire.
À l’international, l’objectif premier de l’administration de retisser des liens avec les partenaires malmenés par Donald Trump a, dans l’ensemble, été atteint, malgré la crise diplomatique entre Paris, Washington et Canberra, au sujet des sous-marins à propulsion nucléaire. Les canaux de discussions diplomatiques fonctionnent à nouveau normalement, et les réseaux sociaux ne parasitent plus la politique étrangère de l’Amérique. On retiendra de cette première année de présidence le retrait définitif et total d’Afghanistan, ainsi que l’accord international sur la taxation des multinationales.
Les premières semaines de Joe Biden à la Maison-Blanche ont essentiellement été marquées par la signature d’une cinquantaine de décrets –executive orders– en cent jours. La plupart visaient à améliorer et coordonner la lutte contre la crise sanitaire, ainsi qu’à annuler les actions du locataire précédent, notamment en matière de climat et d’immigration: retour dans l’Accord de Paris, et au sein de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), fin du Muslim Ban, mise en pause de la construction du mur à la frontière avec le Mexique, ou encore renouvellement du soutien au programme d’immigration DACA.
De portée limitée, notamment dans le temps, ces décrets ont toutefois permis au nouveau président américain de casser l’image d’homme âgé endormi –«Sleepy Joe»– qui lui collait à la peau lors de la campagne électorale, et ont rassuré son camp, notamment l’aile progressiste, sur sa volonté d’agir.
La suite ici : Un an de présidence Biden: l’heure du bilan