Une présidente antiavortement au Parlement européen

La députée maltaise de centre droit Roberta Metsola a été élue pour succéder à l’Italien David Sassoli, décédé le 10 janvier, à la présidence du Parlement de Strasbourg. Ses positions personnelles contre l’IVG sont en contradiction avec les objectifs humanistes et éclairés de l’Union européenne.

Comme attendu, mardi 18 janvier, le Parlement européen a élu à sa tête une députée maltaise de centre droit, Roberta Metsola, pour succéder au social-démocrate italien David Sassoli, mort une semaine plus tôt. Mme Metsola, une juriste de 43 ans, jusqu’ici vice-présidente du Parlement, devient la troisième femme à présider cette institution, après les Françaises Simone Veil et Nicole Fontaine.

Sa candidature n’a pas fait l’unanimité. Plusieurs de ses pairs reprochent à Roberta Metsola, catholique pratiquante comme la grande majorité de ses compatriotes, d’être contre le droit à l’avortement. Malte est d’ailleurs le seul pays de l’Union européenne (UE) où l’IVG soit encore illégale, et a négocié une clause d’exemption à ce titre pour pouvoir rejoindre l’Union en 2004. Roberta Metsola s’est aussi abstenue, lors du vote d’une résolution sur les violences faites aux femmes, en septembre 2021, comme 90 membres de son groupe, le Parti populaire européen (auquel sont affiliés les élus Les Républicains et la CDU allemande).

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