La Belgique et le coronavirus: le retour des nuls de la gestion 

Novembre 2020. Le gouvernement Wilmès/De Block laisse au gouvernement De Croo un héritage catastrophique. A deux reprises, au printemps et en automne, la Belgique a battu le record mondial de la surmortalité. Ce record a certes été aidé par la saga des masques, le ridicule des voyages, les conflits avec le personnel soignant comme avec les experts, une communication flottante et une incohérence de gestion récurrente. Six mois plus tard, le pays opère un redressement remarqué. Le coronavirus apparaît contrôlé, les divers exécutifs cohérents, et le taux de vaccination un des meilleurs d’Europe. Novembre 2021. Les divers gouvernements, l’équipe De Croo en tête, affichent un résultat pitoyable. Les Codecos se succèdent dans l’exaspération, le public se débat avec des règles incompréhensibles qui changent sans arrêt, les conflits avec le personnel soignant comme avec les experts resurgissent, la gestion comme la communication frappent par leur médiocrité.

Comment expliquer cet incroyable roller coaster ? Pour certains, le pays est gouverné par des ministres dépourvus de toute capacité. Le propos semble en partie excessif. Certes, une série de ministres sont manifestement inaptes. Rien de plus ridicule, par exemple, que de voir Jan Jambon ou Pierre-Yves Jeholet, reprocher régulièrement aux experts… de parler. (Voudront-ils aussi interdire aux économistes de s’exprimer lors de la prochaine crise financière ?) Ces ministres (présidents par surcroît) ne font qu’étaler leur totale incapacité intellectuelle à répondre à des critiques articulées. Néanmoins, osons une analyse impopulaire : tous les ministres ne sont pas des nuls. Qu’on soit d’accord ou non avec leurs idées, la manière dont par exemple Frank Vandenbroucke, Tinne Van der Straeten, ou Vincent Van Peteghem préparent leurs dossiers mérite le respect (et offre un brillant contraste avec la grande médiocrité de leurs prédécesseurs).

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