Un nombre record de 488 professionnels des médias sont emprisonnés dans le monde, déplore Reporters sans Frontières (RSF) dans son bilan annuel, qui comptabilise toutefois un nombre de journalistes tués (46) au plus bas depuis vingt ans. « Jamais depuis la création du bilan annuel de RSF en 1995 le nombre de journalistes emprisonnés n’avait été aussi élevé », constate l’ONG de défense de la liberté de la presse, dans un communiqué publié jeudi.
Cette hausse exceptionnelle, de l’ordre de 20 % en un an (du 1er janvier au 1er décembre 2021), « est principalement le fait de trois pays » : la Birmanie, la Biélorussie et la Chine, dont la loi de sécurité nationale imposée en 2020 à Hong Kong a provoqué une augmentation en flèche des détentions de journalistes dans l’ex-colonie britannique, pointe RSF.
Mais aussi dans la région du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, « où un million de Ouïgours sont en détention dans des camps et le sont notamment parce que c’est devenu une sorte de trou noir de l’information », dénonce auprès de l’AFP Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, précisant que 70 journalistes ouïgours étaient emprisonnés.
Les cinq pays où le plus grand nombre de journalistes étaient détenus au 1er décembre sont la Chine (127), la Birmanie (53), le Vietnam (43), la Biélorussie (32) et l’Arabie saoudite (31). « Jamais non plus RSF n’avait recensé autant de femmes journalistes détenues », au total 60, soit un tiers de plus qu’en 2020, déplore l’ONG.
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