Coronavirus : vaccination des enfants, débat à hauts risques

L’agence européenne des médicaments a remis un avis positif, le conseil supérieur de la santé y travaille, le comité de bioéthique aussi, la task force vaccination se prépare. Pendant ce temps, cela avance dans d’autres pays. La France a commencé sa campagne de vaccination des enfants. Pour l’instant elle se limite aux enfants à risque, mais également à ceux vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables. La Haute autorité de santé, décisive en France sur ces questions, doit dire dans les prochains jours si cette vaccination sera étendue à tous les enfants. Mais c’est assez probable. Les Etats-Unis ont déjà pris une décision dans ce sens, d’autres pays par contre attendent, comme le Royaume uni

Au cœur du débat la fameuse balance bénéfice risque. C’est d’abord une question médicale. Puisque les enfants développent très peu de formes graves, l’intérêt de la protection vaccinale est plus limité. Plus limité, mais pas absent, surtout pour les enfants à risque. La balance avec les rares effets secondaires des vaccins pédiatriques est jugée positive par les agences européenne et américaine des médicaments.

Mais le débat se joue à un autre niveau, qui est celui non pas de la médecine pure mais de la santé publique et de l’éthique. En effet, l’intérêt de vaccination des enfants ne se situe pas que dans la protection individuelle, il est aussi et même plutôt selon les avis dans la protection communautaire. Même si l’effet protecteur des vaccins contre la transmission est plus faible que prévu, une vaccination des enfants réduirait la circulation du virus dans la société. Les enfants contribueraient à protéger les plus faibles dans la société et diminueraient le risque de fermetures de classes, de quarantaine à domicile.

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