Vu de Flandre : Zemmour, bien plus qu’une mode passagère

Le polémiste de droite radicale, officiellement candidat aux présidentielles françaises, est-il en passe de devenir le Trump « européen » ? Il est trop tôt pour faire des prévisions fiables. Tout commentateur qui penserait qu’il n’a aucune chance ou que la victoire est à sa portée risque de se faire démentir par une campagne qui n’a pas encore débuté.

Cependant, il n’est pas interdit de relever d’ores et déjà quelques similitudes entre les deux hommes. Le premier parallèle, superficiel mais important, réside dans l’attention excessive portée au candidat par les médias. Cette attention révèle un mélange paradoxal de sous-estimation et de fascination. La sous-estimation se lit dans les analyses qui font de Zemmour, comme de Trump à l’époque, un pion susceptible de mettre hors circuit des candidats « plus sérieux » à droite, c’est-à-dire Marine Le Pen et tous les Républicains possibles. La fascination, elle, s’exprime vis-à-vis de la soif insatiable du candidat Zemmour de paraître dans les médias.

Même sans parti derrière lui, Zemmour a réussi à se hisser au rang de challenger crédible, et ce, contrairement à tous les candidats de gauche, qu’ils soient rouge foncé, rouges ou verts. Bien sûr, certains se réjouiront de la concurrence sanglante que se livrent les partis de droite en France, mais il n’en demeure pas moins que pour un progressiste, rien n’est plus déprimant que les chiffres de tous les partis de gauche réunis dans les sondages chez nos voisins du sud.

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