Les promesses de campagne n’engagent pas seulement ceux qui les reçoivent. Joe Biden en a fait l’inconfortable expérience avec le sommet virtuel pour la démocratie organisé par les Etats-Unis les 9 et 10 décembre. Il avait été annoncé en fanfare dans une tribune publiée au printemps 2020 par la revue Foreign Affairs, qui tenait lieu de déclaration de politique étrangère du candidat démocrate.
Ce sommet s’est pourtant révélé un modèle de fausse bonne idée. Au point que l’administration américaine s’est contentée du service minimum (critique des mauvaises gouvernances, éloge du travail de la presse) sur une question pourtant cruciale puisque partout ou presque la démocratie est en recul, attaquée et affaiblie.
La liste des invités a trahi l’embarras américain. Le critère des intérêts régionaux de Washington l’a souvent emporté sur la nature des régimes conviés, dont au moins un tiers laissait à désirer, selon le classement de la Freedom House, un observatoire de l’état de la démocratie libérale dans le monde financé par l’Etat fédéral des Etats-Unis. C’est ainsi que la République démocratique du Congo ou le Brésil ont figuré parmi les méritants, mais ni la Turquie ni la Tunisie.
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