Le draft semble en effet acter l’incapacité des grandes puissances concernées a hausser leur objectif de réduction d’émission, du moins pour cette session, comme espérés par certains. Le projet d’accord final appelle ainsi les Etats à délivrer leurs nouvelles contributions d’ici la 27e COP, en novembre 2022. Soit dans un an. Mais aussi, trois ans avant la nouvelle échéance prévue en 2025.
L’accord de Paris prévoit en effet la révision tous les cinq ans des « contributions nationales »des pays en matière d’émissions. La première échéance après l’accord de Paris arrivant, chaque Etat doit remettre à l’Onu avant la fin de l’été sa contribution déterminée au niveau national (CDN), décrivant les efforts prévus à son échelle. Et ce, afin d’entrer dans un deuxième cycle plus vertueux. Les experts attendaient de la COP26 un moment fort pour enregistrer ces nouvelles contributions, mais pour le moment, les objectifs ne sont pas atteints. L’avancée du calendrier pour délivrer les troisièmes CDN en 2022 au lieu de 2025 a donc vocation à booster ce retard.
Pour Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace international, « il ne s’agit pas d’un plan pour régler la crise climatique mais d’un accord pour croiser les doigts en espérant que ça va aller. Une demande polie aux pays de si possible, peut-être, faire plus l’an prochain. Ce n’est pas assez ».
Selon les dernières estimations de l’Onu données mardi, les nouveaux engagements climatiques à l’échéance 2030 de certains Etats, juste avant ou au début de la COP, ne devraient entraîner aucun changement de la trajectoire de température vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7°C d’ici la fin du siècle.
La suite ici : COP26 : le projet d’accord final acte l’échec de voir les pays réhausser leur contribution à Glasgow