Publier des photos et stocker des mails, une pollution invisible

L’institution of Engineering and Technology estime qu’un adulte britannique prend en moyenne 900 photos par an. Cinq de celles-ci seront ensuite publiées en ligne, créant un duplicata. Les images dupliquées et indésirables gardées en stock accumulent 10,6 kg d’émissions de CO2 par an et par personne –qu’elles soient conservées sur des serveurs partagés ou sur nos appareils personnels.

Les «données sales», ce sont aussi la diffusion et le téléchargement de données inutiles, comme le stockage des mails et des messages. Le rapport indique que le total de CO2 généré au Royaume-Uni à partir des données stockées inutilement équivaut à 112.500 vols allers-retours de Londres à l’Australie.

Le président du Digital Panel de l’Institution of Engineering and Technology, Chris Cartwright, estime que «jusqu’à présent, une grande partie de la médiatisation sur les émissions carbone s’est concentrée sur les grands contributeurs». Il cite, entre autres, l’aviation, les transports et les industries alimentaires. Ce qui a aussi beaucoup fait parler, ce sont les solutions coûteuses pour pallier les émissions de gaz à effet de serre, comme l’énergie solaire ou encore le stockage d’énergie à l’aide de murs électriques et de pompes à chaleur.

«Mais l’histoire ne s’arrête pas là, poursuit-il. Sans surprise, la plupart d’entre nous ne réalisent pas que notre utilisation du stockage dans le cloud signifie que d’énormes centres de données énergivores sont nécessaires.» Selon l’institut, la grande majorité des données existantes ont été générées au cours des deux dernières années. Cette tendance ne devrait pas faiblir, indique-t-il.

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