A partir des années 1970, l’ouverture des économies et l’essor des politiques de libre-échange ont progressivement affermi le règne de la mondialisation. Toutefois, la mondialisation économique et financière a été négociée et mise en place sans envisager le problème de la concurrence fiscale internationale et, par le fait même, sans qu’un pacte mondial n’ait été conclu pour garantir la responsabilité des multinationales à cet égard.
Quarante ans plus tard, sous la gouverne de l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE), les grands leaders de la réforme fiscale mondiale tentent d’achever le travail. Ils ont réussi l’impossible : la conclusion d’une Déclaration qui instaure un nouveau cadre pour la réforme de la fiscalité internationale, soit un impôt minimum global de 15 % convenu par 136 pays et juridictions où s’exerce 90 % de l’activité économique mondiale.
Cet impôt minimum mondial constitue une réforme historique qui modifie les bases de la fiscalité internationale et marque le cours de la mondialisation en amorçant un mouvement qui pourrait mettre un terme à la concurrence fiscale entre les pays. Cette réforme fiscale est assurément un grand succès. Mais comme toute réforme, c’est un processus qui, pour le moment, est toujours incomplet.
Un tiers des pays n’ont pas encore accepté de se joindre à l’initiative, si bien que près de 2 milliards de personnes sont exclues de l’entente. Egalement, tandis qu’on met en place cet impôt minimum mondial, pensons dès à présent à la crise climatique afin d’éviter que les générations futures aient à leur tour à terminer notre travail
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