Le droit à l’avortement, un droit fragile

En Belgique, les femmes disposent de trois mois pour réaliser l’avortement. L’IVG ne peut être réalisé après cette échéance que lorsque que la grossesse met en danger la santé de la femme ou quand l’enfant à naître est atteint d’une maladie reconnue comme incurable.

De plus, les femmes doivent respecter un délai de réflexion de 6 jours, entre le consultation et l’intervention. Ce délai ne peut être raccourci qu’en cas de situation médicale urgente. Cette période de réflexion obligatoire est jugée infantilisant par beaucoup de professionnels du milieu.

Les conditions sont cumulatives. Si elles ne sont pas toutes respectées, le médecin et la femme sont susceptibles d’être punis d’un mois à un an d’emprisonnement ainsi qu’à une amende pouvant s’élever jusqu’à 200 euros. Depuis 2018, l’avortement est donc retiré du code pénal, mais sans vraiment être dépénalisé. Il reste autorisé sous certaines conditions.

Sophie Rohonyi, député fédérale (DéFI) publiait ce matin une vidéo sur le compte Twitter du parti. Elle soulève les limites de cette loi. Une femme peut faire un déni de grossesse ou continuer à avoir ses règles, peut avoir des difficultés à obtenir un rendez-vous ou être victime d’un compagnon violent, explique-t-elle. Pleins de raisons peuvent pousser les femmes à vouloir pratiquer un IVG après 12 semaines.

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