Cette rentrée a un goût un peu particulier. Cela fait 20 ans cette année que la N-VA a été créée officiellement sur les cendres de la Volksunie. Bart De Wever était déjà de la partie à l’époque. Il incarnait la nouvelle génération avec Jan Jambon qui a rapidement éclipsé l’ancienne incarnée par Geert Bourgeois.
20 ans donc que la N-VA promet l’indépendance, mais sans révolution, par la négociation et la patience. 20 ans où le parti a fait évoluer sa tactique. D’abord elle mit l’accent sur les questions institutionnelles et la réforme de l’Etat (c’est la fameuse campagne du camion rempli de billets à Strépy-Thieu). Ensuite vint la priorité aux questions économiques, « mon patron c’est le VOKA ». L’idée n’était plus alors d’être d’abord indépendant pour mener enfin une politique de droite pour la Flandre, mais l’inverse. La N-VA n’a plus promis une réforme de l’Etat et est montée au pouvoir sans le PS pour mener une politique de droite. C’est ce qui a mené à la participation à la Suédoise. Enfin plus récemment, la N-VA a mis l’accent sur les questions identitaires qui a emporté la Suédoise et la stratégie de l’économie d’abord.
20 ans d’évolutions tactiques, 20 ans de succès électoraux, sauf une exception, en 2019 lors de la dernière élection. Le prix de la participation à la Suédoise que Bart De Wever a préféré saborder. Depuis la N-VA se cherche.
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