La quasi-totalité de la déforestation en Amazonie brésilienne est illégale, et la promesse du président Jair Bolsonaro d’éliminer ce fléau est peu réaliste à cause du manque de transparence autour de l’utilisation autorisée de la terre dans cette région, ont estimé des organisations environnementales dans un rapport publié lundi.
Le rapport, réalisé par des universitaires et experts d’organisations environnementales, dont notamment la branche brésilienne du World Wildlife Fund (WWF), souligne que 94% de la déforestation en Amazonie et dans la région du « Matopiba », englobant des parties des États du Maranhao, Tocantins, Piauí y Bahía, est illégale.
Une situation provoquée par l’incapacité des autorités à documenter, par exemple, l’utilisation légale de ces même terres par des agriculteurs, éleveurs ou exploitants forestiers, pointe le rapport.
Depuis le début de la présidence Bolsonaro, en 2019, un pic de déforestation a été atteint: durant les douze mois précédant août 2020, la déforestation en Amazonie a augmenté de 9,5%, détruisant une surface supérieure à celle de la Jamaïque, selon des données officielles.
Le président d’extrême-droite subit une forte pression internationale pour redorer le blason de son gouvernement en matière de questions environnementales. L’industrie agroalimentaire de ce pays, qui compte parmi les plus grands exportateurs de soja et de viande, s’inquiète pour sa part des conséquences de cette pression.
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