La crise sanitaire a fait reculer de 36 ans le temps nécessaire pour atteindre l’égalité  entre les sexes

L’heure n’était déjà pas franchement à l’optimisme en matière d’égalité entre les sexes, mais la nouvelle étude annuelle du Forum économique mondial a enfoncé le clou en révélant l’impact catastrophique qu’a pu avoir la crise sanitaire sur les droits des femmes dans les 156 pays couverts par son indice. Qu’il s’agisse de santé, d’éducation ou de travail, la pandémie aurait reculé de 36 ans le temps nécessaire pour combler définitivement les différents écarts existants entre les sexes, faisant passer cet horizon à environ 135 ans.

Comme le résume Saadia Zahidi, membre du comité exécutif du Forum économique mondial, « la crise a eu des effets asymétriques entre les sexes, amplifiant les écarts préexistants, alors même que les femmes ont été en première ligne lors de la gestion de la pandémie en tant que travailleurs essentiels. »

LAu-delà de ce paradoxe apparent, le retrait de centaines de milliers de femmes du marché du travail s’explique notamment par leur surreprésentation dans des secteurs de l’économie – dont la consommation – frontalement impactés par les différentes mesures de confinement et de distanciation sociale ayant déferlé dès le mois de mars 2020 dans de nombreux pays. Leur taux de chômage a donc été logiquement plus élevé et leur réinsertion professionnelle beaucoup plus lente que pour les hommes. L’Europe n’a pas été épargnée par le phénomène : en Allemagne, notamment, le chômage des femmes était supérieur de 1 point de pourcentage à celui des hommes en 2020, comme en Italie ou au Danemark.

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