Il faut donc impérativement se débarrasser de ses euros et de ses dollars, bref de cet argent traditionnel qui est l’attribut d’un Etat souverain ayant à leurs yeux failli. Ne surtout plus accorder sa confiance à un ordre politico-monétaire dont le seul objectif serait de dévaloriser toujours un peu plus notre argent et notre pouvoir d’achat. Honnir une monnaie adossée à du vent depuis qu’elle a été décorrélée de l’or suite aux effondrements des accords de Bretton Woods au début des années 1970.
Ces libertariens – ceux-là mêmes qui aux Etats-Unis sont les plus fervents adeptes des armes à feu – ne jurent désormais plus que par le Bitcoin qu’ils jugent tellement plus fiable que l’étalon-or qui a été lui aussi, après tout, le reflet de choix politiques et donc d’un système organisé autour d’une banque centrale, d’une production, de créanciers, de débiteurs, bref de structures.
Il ne produit pourtant rien, le Bitcoin. Il n’a strictement aucune matérialité ni présence physique. Il ne représente aucune participation dans une société ou dans une propriété immobilière. Il n’offre pas de revenu, ne paie pas d’intérêt ni de dividende. Le Bitcoin ne peut être jaugé qu’en fonction de lui-même, que comparé à lui-même, car nul indice de référence n’est capable de nous indiquer si son niveau de prix est conforme à sa réalité économique vu que cette dernière n’existe tout bonnement pas.
La suite ici : Le Bitcoin et les complotistes – Michel Santi